Un proxénète sympa ? C'est de l'exploitation sexuelle de mineurs !

Récemment, le juge Colin McKinnon a décidé que les peines minimales obligatoires pour deux infractions sexuelles ne devaient pas s'appliquer dans le cas d'un "proxénète naïf et peu sophistiqué qui a recruté et photographié contre son gré deux prostituées mineures".(Voici l'article)

Voice Found est une organisation dirigée par des survivants qui soutient un nombre incalculable de victimes de la traite des êtres humains et de l'exploitation dans l'Est de l'Ontario. Beaucoup de nos clients sont âgés de moins de 16 ans. En tant que personnes ayant une expérience vécue, nous sommes profondément attristés et furieux par cette décision.

Une prostituée mineure, ça n'existe pas.

Tous les mineurs impliqués dans le travail du sexe sont des victimes d'exploitation sexuelle et doivent être traités et parlés comme tels.

À mesure que nous évoluons et que notre système judiciaire change, les tactiques de manipulation utilisées par les proxénètes pour contrôler et vendre les victimes d'exploitation changent également. La décision du juge Collin McKinnon a ouvert la voie aux trafiquants pour qu'ils puissent manipuler davantage leurs victimes et leur faire dire à notre système de justice que leur agresseur ne connaissait pas leur jeune âge et qu'elles étaient traitées très gentiment par l'accusé.

Notre système ne protège pas nos enfants. Des décisions comme celle-ci expliquent pourquoi il est si difficile pour les victimes de se manifester. Les seuls "dommages irréparables" qui ont été causés concernent l'avenir de ces jeunes filles et celui des nombreuses autres jeunes filles qui seront exploitées.

Enfin, nous saluons le travail accompli par la police d'Ottawa et son équipe de lutte contre la traite des personnes pour combattre ce crime. Il ne s'agit pas de " déclarations exagérées de la police ", mais bien de l'identification par la police de mineurs victimes d'exploitation sexuelle.

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